L’expatriation est une expérience enrichissante, qui cependant, demande également une adaptation à un nouvel environnement, qui concerne aussi bien l’expatrié(e), le/la conjoint(e) et les enfants. Effectivement, elle peut constituer une perte de repère, une période de stress, des questionnements, mais aussi une peur de l'échec et des difficultés d’adaptation. Cette perturbation de la vie quotidienne peut provoquer des troubles du sommeil, des angoisses, une déprime, un sentiment d’impuissance…
Concernant les enfants, l’expatriation est aussi une période de grands changements, inévitablement enrichissante et bouleversante. Elle a un impact incontestable sur la construction de la personnalité de l’enfant. Etant en plein développement, le milieu dans lequel il évolue joue un rôle fondamental. Néanmoins, ces changements peuvent parfois perturber l’enfant et engendrer des difficultés variables d’un enfant à l’autre, avec des répercussions parfois négatifs, sur les plans affectif, cognitif, moteur, langagier et social.
Par conséquent, les parents, qui constituent d’ores et déjà une sécurité et une continuité pour leur enfant, voient ici leur rôle renforcé.
Lors d’évènements difficiles, on remarquera une demande de soutien plus importante de la part de l’enfant (même si cette dernière n’est pas explicite), auprès de parents qui doivent eux-même gérer de surcroit leur propre situation.
Lorsque les diverses phases du processus d’expatriation fragilisent les parents et/ou l’enfant, il est utile de pouvoir avoir accès à un soutien approprié à cette situation particulière liée à l’expatriation. C’est pour cela qu’il me semblait primordial, en tant que psychologue, d’accompagner aussi bien les adultes, les adolescents et les enfants sur le plan psychoaffectif, par une écoute soutenante et bienveillante.
Entreprendre une psychothérapie peut permettre de mieux se comprendre, mais aussi de trouver les ressources nécessaires afin de faire face aux situations difficiles. Pour un enfant, exprimer ses souffrances peut être un exercice plus difficile, nous pourrons alors mettre en place des activités favorisant l’expression des émotions à travers le dessin et le jeu, et trouver ainsi des solutions aux conflits intrapersonnels.